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Smoke
1995 —Wayne Wang
Fable douce-amère pleine de tendresse et d’esprit, Smoke suit les trajectoires croisées de clients d’un bureau de tabac à Brooklyn, tenu par Auggie, philosophe discret et observateur du quotidien.
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Que dios nos perdonne
2016 —Rodrigo Sorogoyen
Eté 2011. Madrid croule sous la chaleur. La ville, plongée en pleine crise économique, est confrontée à l’émergence du mouvement des « indignés » et à la visite imminente du Pape Benoît XVI.Dans ce contexte tendu et sous une chaleur étouffante, les inspecteurs Alfaro & Velarde se retrouve en charge de l'enquête sur un serial-killer…
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Chinatown
1974 —Roman Polanski
En 1937, en pleine sècheresse à Los Angeles, JJ Gittes, un petit détective spécialisé dans les constats d'adultère, est engagé par une femme mystérieuse afin de filer son mari, fonctionnaire du service des eaux. La situation s’avère plus complexe qu’il n’y paraît et Gittes — Interprété avec panache et finesse et par Jack Nicholson — s’attire une série de fâcheux ennuis…
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Getting Any ?
1995 —Takeshi Kitano
Le parcours d’Asao, drôle d'individu naïf et désespéré, dans sa quête pour s'attirer les faveurs des femmes. Le film s’articule autour d’une suite de sketchs déjantés, sur les techniques de dragues improbables et stupides de ce dernier. Sorti en 1995 entre le chef d’oeuvre « Sonatine » et le très doux « Kids return » — un coup de coeur personnel assez fort — « Getting Any? » fait office d’espace de respiration créatif, ou Kitano expérimente et renoue avec la comédie et le farcesque qu’on lui connait à la télévision japonaise sous l’alter égo de Beat Takeshi (Takeshi Castle,…). Une Bouffonnerie complètement déglingué, d’une connerie abyssale, à pisser de rire, ou à n’y rien comprendre selon les goûts.
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The Meyerowitz Stories
2017 —Noah Baumbach
Une Chronique familiale tragi-comique pleine d'esprit, où trois frères et soeurs nés de mères différents se rassemblent à New York et affrontent leur père, un vieux sculpteur aigri et susceptible, qui leur mène la vie dure. Probablement pas le film le plus aboutis de Noah Baumbach (Frances Ha, While We're Young) , mais un film au charme certain, drôle et délicat, qui rappelle par touches la complexité des liens de « La Famille Tenenbaum » et la poésie amusante et tragique d’un Woody Allen.
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À Couteaux Tirés
2019 —Rian Johnson
Harlan Thrombey, Célèbre auteur de polars, est retrouvé mort dans sa luxueuse propriété, le soir de ses 85 ans. Le détective Benoit Blanc, incarné par un Daniel Craig époustouflant de flegme et de drôlerie, est alors engagé par un commanditaire anonyme afin d’élucider l’affaire. Un Cluedo dans la droite lignée des romans d’Agatha Christie, qui fleure bon le thé à la bergamote, et qui mêle mensonges, fausses pistes et rebondissements dans un quasi huit-clos aux décors chatoyants.
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Parasite
2019 —Bong Joon-ho
Un fable-thriller-comédie qui retrace le parcours d'une famille unie de gentils profiteurs, vivant dans un taudis cafardeux de Séoul, et son ascension au service de la richissime famille Park. Une critique sociale mordante, à la progression fascinante, au scénario subtil et aux images fortes. Une pépite aux allures de lutte des classes, palme d'or de cannes et oscar du meilleur film, à juste titre.
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Le Grand Bain
2018 —Gilles Lellouche
Une comédie chorale centrée autour de la vie de Marcus, un quinquagénaire chômeur sous antidépresseurs et de son intégration hasardeuse dans un club (très) amateur de natation synchronisé masculine. Un très amusant ballet aquatique de bras cassés en slip de bain, soudés autour de leurs névroses et de leurs angoisses existentielles. Une fable aux airs de “Full Monty” à la Française, tout en mélancolie, en tendresse et en finesse.
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Le Lac aux oies sauvages
2019 —Diao Yi'nan
Un polar nocturne et hypnotique sur la cavale d’un chef de gang cerné par la police et les truands, dans une tentaculaire banlieue du centre de la chine. Poème noir et poisseux, Le Lac aux oies sauvages pose aussi les enjeux très contemporains d’une chine à deux vitesses, où le contrôle s'infiltre dans tous les interstices, et où les classes les plus populaires baignent dans la misère et la violence.
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Demi vie à Fukushima
2016 —Francesca Scalisi & Mark Olexa
Un documentaire sur Naoto Matsumura, dernier habitant resté à Fukushima depuis la catastrophe nucléaire de mars 2011. Dans un paysage post-apocalyptique et surréel, vidé de toute présence humaine, où la nature a repris ses droits, Naoto exprime le refus de se plier à une demi-vie.
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Jugatsu
1990 —Takeshi Kitano
Un improbable essai sur la quotidien du jeune Masaki, antihéros silencieux, pompiste empoté et joueur de Baseball médiocre. Une fresque remplie de tableaux atypiques, rythmé entre parties de baseball, errances poétiques, et règlements de compte sanglants. Réalisé dans les jeunes années du cinéma de Kitano, Jugastu est une comédie certes inégale, mais annonciatrice des grands thèmes qui feront la saveurs de son cinéma: violence, absurde & poésie…
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Un héros très discret
1996 —Jacques Audiard
Le portrait d’Albert Dehousse, jeune homme timide et maladroit, cherchant à combler sa frustration d’être passé à côté de la guerre en s'inventant un passé héroïque de résistant. Une imposture rocambolesque et attachante qui interroge brillamment la frontière entre mystification et réalité. « Les vies les plus belles sont celles que l’on invente ».
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Joint Security Area
2000 —Park Chan-wook
Une enquête policière insolite et poignante, autour d'un incident diplomatique au poste frontière de la "JSA", zone de sécurité commune située à la frontière entre Corée du Nord et Corée du Sud. Troisième long métrage de Park Chan-wook qui lance véritablement sa carrière internationale, "JSA" ne sort en France qu'en 2018 et demeure assez peu connu du grand public. Un belle découverte.
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A taxi driver
2017 —Jang Hun
Flamboyance et justesse de Song Kang-ho, (récemment remarqué dans l’excellent « Parasite »), dans cette histoire vrai d’un chauffeur de Taxi Sud-coréen et d’un journaliste Allemand durant les mouvement sociaux de Gwanju en mai 1980.
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Le monde est à toi
2018 —Romain Gavras
L'histoire rocambolesque de François, un petit dealer de banlieue qui rêve d'une vie normale et d'un business tranquille: la revente de Mister Freeze au Maghreb. Un conte à la fois féroce et tendre, plein de dérision, qui s'impose par la force, la précision et quelque part, le grotesque de ses personnages. Un très bon (et sous-évalué) second long métrage de Romain Gavras.
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Les Étendues imaginaires
2019 —Siew Hua Yeo
Un ouvrier de construtction chinois disparait étrangement sur un chantier de Singapore. Il est recherché par un policier insomniaque. « A land imagined » — dans sa version originale — est une hypnose nocturne et contemplative, tout en néon et en lumière tamisé, ou rêve et réalité s’imbrique fabuleusement.
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Roma
2018 —Alfonso Cuarón
Un splendide récit intimiste en noir et blanc, remarquable par sa richesse visuelle et sonore. On y suit le quotidien de la jeune et timide domestique Cleo qui unit une famille de la classe moyenne qu’elle chérit et protège. Inspiré de l'enfance d'Alfonso Cuarón dans le quartier éponyme de Mexico, Roma est empreint d'une poésie, d’un humour, et d'une nostalgie intensément mexicaine.
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Ça tourne à Manhattan
1995 —Tom DiCillo
Le film suit Nick Reve, cinéaste new-yorkais , qui tente désespérément de tourner son film et d’exprimer son art. Les problèmes techniques se succèdent, et les acteurs capricieux lui rendent la vie bien difficile. Une comédie pleine de saveur sur l’envers du cinéma, où Steve Buscemi endosse à merveille le rôle du réalisateur désabusé.
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Le gamin au vélo
2011 —Jean-Pierre & Luc Dardenne
Le portrait de Cyril, gamin aussi obstiné qu’attachant qui accepte difficilement l’abandon de son père. Un passage clé de l’enfance à l’âge adulte, délivré avec tendresse et justesse. Un classique du cinéma belge, et à juste titre.
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Get Out
2017 —Jordan Peele
Véritable thriller psychologique, Get Out est une des bonnes surprises de 2017. On y suit l’histoire de Chris, jeune Afro-américain, qui s’apprête à passer pour la première fois un week-end chez ses beaux-parents. Sa couleur de peau semble rapidement poser problème et une atmosphère de plus en plus étrange s’installe. Sous ses dehors de fable angoissante, Get Out s’avère plein de fougue, et pousse une véritable réflexion sur un racisme ordinaire plus que jamais contemporain.
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Blade Runner 2049
2017 —Denis Villeneuve
Blade Runner 2049 est une fresque contemplative et intimiste, aux allures de rêveries. Denis Villeneuve y explore mythes et questions existentialistes, dans un héritage fidèle et cohérent du premier volet de Ridley Scott. On y découvre un monde post-apocalyptiques cerné par la neige et le brouillard, angoissant autant qu’hypnotisant, où la publicité tend à toujours plus de personnalisation. "Everything you want to Hear… Everything you want to see..."
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Dunkerque
2017 —Christopher Nolan
Une esthétique magistrale, un traitement du temps fantastique, et une chorégraphie de plans sublimes entre le ciel, la terre et la mer.
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The Story of Yonosuke
1987 —Hûichi Okita
Yonosuke, sa flamboyance et son maillot de bain…
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Repo Man
1984 —Alex Cox
Un ouverture sur l'étrange Chevrolet Malibu et un policier bien trop curieux, dans une improbable fresque mêlant science fiction, univers punk et critique anti-consumériste.
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The Square
2017 —Ruben Östlund
Cocasse et grinçant, The square aborde de fascinantes contradictions du monde de l'art contemporain. Un questionnement pétillant et caustique sur les affres d'une société égoïste et bien-pensante.
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3 Billboards, les panneaux; de la vengeance
2018 —Martin McDonagh
À l’entrée de la petite ville d’Ebbing, trois grands panneaux publicitaires, et une phrase en trois temps interpellent le shérif local sur une affaire qui piétine.
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La Garçonnière
1960 —Billy Wilder
C. C. Baxter et ses petite techniques de cuisine bien à lui pour faire chavirer les coeurs.
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Intervention Divine
2002 —Elia Suleiman
Une série de tableaux burlesques et ironiques sur l'absurdité de la situation géopolitique en palestine. un vivre ensemble complexe, près de jérusalem.